Nous collaborons, par exemple, avec les gouvernements pour mettre en place des législations et des systèmes sociaux qui prennent en compte l'intérêt supérieur des enfants et qui les protègent contre toutes formes d'abus. Nous luttons en priorité contre la violence faite à l'égard des enfants et des filles en particulier.
Dans de nombreux pays, la sécurité et le bien-être des enfants sont bafoués par certaines normes sociales, par des pratiques culturelles, par des conflits internes ainsi que par d'autres pratiques néfastes.
On estime également à 152 millions le nombre d’enfants contraints et forcés de travailler et donc privés de scolarisation. La moitié d’entre eux effectuent des travaux dangereux pour leur santé physique ou mentale.
Les enfants entrent aussi pour un tiers dans le nombre total de victimes de la traite des êtres humains.
Enfin, même s’il est difficile d’évaluer leur nombre avec précision, près de 250.000 enfants seraient obligés de porter les armes dans des mouvements armés.
Les groupes vulnérables
Il est clair de ce qui précède que certains groupes sont plus vulnérables et plus exposés que d’autres à la violence et aux abus. Ce sont :
- Les filles,
- les enfants migrants,
- les enfants issus de minorités,
- les enfants vivant sans leurs parents,
- les enfants installés dans des zones de conflit armé,es enfants en conflit avec la loi,
- les enfants porteurs d’un handicap, les enfants qui n’ont pas été enregistrés à la naissance, …
La violence liée au genre demeure l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues dans le monde. Et les crises humanitaires ne font qu’accentuer ce problème.
On ne peut pas réduire le nombre d’enfants des rues sans traiter certains problèmes domestiques ou scolaires qui pourraient être en relation avec la situation de l’enfant. De même, un enfant qui risque d’être victime de la traite des êtres humains peut être atteint d’un handicap, être en conflit avec la loi ou subir des violences à la maison.
Pour arriver à résoudre les problèmes de violence ou d’exploitation dont ont à souffrir les enfants et les adolescents, il faut évidemment en comprendre les causes sous-jacentes et traiter toute l’interconnectivité qui existe entre elles.
L’UNICEF vise à développer et à renforcer tous les systèmes qui peuvent assurer une protection à l’enfance et travaille à différents niveaux pour réaliser ce travail.
1. Enregistrer les enfants et les rendre visibles
1 enfant sur 4 de moins de 5 ans n’est pas enregistré à la naissance.
A première vue, il s’agit juste d’une mesure administrative qui n’aurait pas été accomplie. Et pourtant l’absence de cette inscription à l’était civil sera lourde de conséquences pour l’enfant. En effet, l’enfant qui n’a pas d’existence légale, ne pourra pas obtenir de documents officiels (certificat, d’études, titres de propriétés de biens immobiliers, contrats de mariage, reconnaissance de paternité, etc).
Ne pas avoir d’acte de naissance, c’est ouvrir la porte à de nombreuses formes d’exploitation puisque s’en prendre à un enfant qui « n’existe pas », est plus aisé pour contourner la loi.
Nous avons élaboré des systèmes permettant de rendre les enfants plus visibles. Par exemple, nous avons mis en place un système d’identification et de réunification des familles lorsque celles-ci risquent d’être séparées de leurs enfants lors d’une situation d’urgence.
2. Donner les moyens aux familles et aux commaunautés
Nous voulons aussi donner aux familles et aux communautés les ressources nécessaires pour qu’elles puissent assurer par elles-mêmes la protection de leurs enfants car elles en ont la responsabilité et la légitimité.
3. Plaidoyer auprès des gouvernements
Nous réalisons aussi un vaste travail de plaidoyer, au Nord comme au Sud, afin de renforcer les systèmes juridiques. Le but étant de leur donner les moyens et les connaissances pour apporter des solutions positives et constructives aux enfants et aux jeunes en conflit avec la loi.
Nous ne pouvons agir seuls, aussi est-il essentiel de pousser les gouvernements à mettre en place des politiques de protection des enfants, et surtout à les faire respecter. Nous collaborons étroitement avec eux dans ce sens.
4. protection des enfants dans les situations d'urgence
Enfin, nous voulons assurer la protection des enfants dans les situations d’urgence, notamment en redonnant la possibilité aux enfants d’avoir accès à l’éducation dans un délai de quelques jours.
D’ici à 2030, l‘UNICEF et ses partenaires souhaitent :
- garantir à tous une identité juridique, notamment grâce à l’enregistrement des naissances.
- mettre fin, dans le monde entier, à toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles
- éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles, y compris la traite et l’exploitation sexuelle et d’autres types d’exploitation
- éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé et la mutilation génitale féminine