L’impact de la COVID-19

Alors que nous mettons de nombreux moyens en œuvre pour lutter contre la pandémie de COVID-19, des centaines de milliers d’enfants continuent à souffrir de l’épidémie de VIH. Nous ne disposons toujours pas d’un vaccin contre ce virus. Les contaminations sont souvent très rapides et les décès fréquents.

2020 n’aura pas été une année simple pour les enfants malades du VIH/SIDA.  
Des traitements et services vitaux ont fortement été perturbés par la pandémie de COVID-19. L’accès aux centres de santé a été rendu plus compliqué en raison des limitations dans les déplacements et des mesures de distanciation, la chaine de distribution des médicaments a été ralentie, le personnel disponible pour traiter les patients séropositifs a souvent été mobilisé par la pandémie de COVID-19. De nombreux tests effectués sur les futures mamans et les femmes enceintes n’ont pas pu être effectués non plus.

Avant l’éclatement de la pandémie de COVID-19, on observait déjà une légère stagnation des progrès enregistrés dans la lutte contre le VIH/SIDA, mais aujourd’hui plus de vies encore sont en danger.

En amont du traitement et des soins que nous procurons aux patients séropositifs, nous concentrons surtout nos efforts sur des actions de prévention afin d’endiguer la progression du VIH/SIDA. Cette action se fait à différents niveaux : prévention de la transmission verticale du virus de la mère à l’enfant, campagnes d’information auprès des jeunes et des adolescents pour les sensibiliser aux risques de la maladie et leur donner les moyens de s’en prémunir et lutte contre toutes les formes de discrimination dont peuvent être victimes les malades du VIH.

Le traitement des enfants

Sans médicaments antirétroviraux, un enfant sur deux contaminé par le VIH décédera avant son deuxième anniversaire.

Il est donc essentiel d’effectuer des tests sur de jeunes enfants afin de pouvoir leur donner un traitement à temps le cas échéant. Il arrive qu’une maman doive attendre plusieurs semaines avant de pouvoir prendre connaissance des résultats du test de son enfant.

L’UNICEF s’efforce d’étendre des tests rapides à toute l’Afrique subsaharienne pour que les enfants puissent immédiatement être testés et recevoir un traitement le jour même si nécessaire.

Prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant

Le VIH est actuellement la principale cause de décès chez les femmes de 15 à 49 ans. On sait également que sans un traitement approprié, elles transmettront le virus à leur enfant durant la grossesse, à la naissance ou en allaitant.

Nous avons développé de nombreux programmes pour faire barrage à ces types de transmission. Nous mettons également à disposition des traitements antirétroviraux et des kits de tests en veillant à ce que les personnes les plus vulnérables puissent aussi en bénéficier.

En 2019, nous avons distribué près de 5 millions de tests de diagnostic pour des enfants et pour des femmes enceintes.

Nous avons également fait en sorte que 13,5 millions de filles et 9 millions de garçons puissent être testés et qu’ils reçoivent leurs résultats rapidement.

Nous savons que près de 150.000 enfants de moins de 5 ans ont contracté le VIH en 2019. C’est encore beaucoup mais cela représente malgré tout une réduction de 52% par rapport à 2010 où l’on enregistrait un chiffre de 310.000 contaminations.

Depuis 2010, nous avons constaté une baisse de 52 % des nouvelles infections chez les enfants. Un nombre nettement plus important de femmes enceintes sont désormais soumises à un test de dépistage du VIH et reçoivent un traitement.

Tests, prevention et information

Le nombre de décès liés au VIH/SIDA a baissé dans tous les groupes d’âge sauf dans celui des jeunes de 10 à 19 ans. Les progrès se font encore attendre dans cette catégorie.

Pour cette raison, l’UNICEF ne met pas seulement l’accent sur un meilleur accès aux tests mais également sur une meilleure information sur les modes de contamination et de prévention du VIH/SIDA. A cet effet, nous organisons de nombreuses sessions d’information.

Si l’on veut prévenir le VIH, principalement chez les adolescents, il est important de lutter contre certaines formes de stigmatisation et de briser tous les tabous qui se rapportent à la maladie.

La stigmatisation qui existe à propos du VIH/SIDA renforce le mythe selon lequel il serait une maladie dont on devrait avoir honte. De nombreuses personnes séropositives cachent leur statut afin de pas être victimes de ce type de discrimination. De la sorte, la maladie ne fait que se propager davantage et les personnes qui en souffrent restent sans traitement.

Pour lutter contre la stigmatisation et les discriminations, nous faisons appel à des ambassadeurs afin de pouvoir parler en toute liberté de la maladie. Nous apportons aussi une aide psychosociale aux enfants qui vivent avec et VIH et leur conseillons d’en parler avec les enfants de leur âge.