Dans le cadre de la Journée internationale des droits de l'enfant, qui s’est tenue le 20 novembre, l'UNICEF souligne l'importance de la Convention internationale des droits de l'enfant qui, depuis 1989, définit un ensemble de normes universelles à respecter par tous les Etats parties à ce traité. La Convention repose entre autres sur quatre principes directeurs : la non-discrimination, l'intérêt supérieur de l'enfant, le droit de l'enfant à exprimer librement ses opinions et le droit à la vie, à la survie et au développement.
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, de plus en plus d'enfants sont confrontés à une augmentation de la violence. Depuis le début de l'année, près de 580 enfants sont morts dans des conflits ou à la suite de violences commises dans différents pays de la région. Cela constitue une moyenne de plus de 10 enfants par semaine. De nombreux autres enfants ont été blessés. C'est une réalité inacceptable.
Les enfants de la région continuent de subir les effets dévastateurs de conflits prolongés, de violences entre communautés, de munitions explosives et de restes de guerre, ainsi que de troubles politiques et sociaux dans plusieurs pays, dont l'Iran, l'Iraq, la Libye, le Soudan, la Syrie, le Yémen sans oublier le conflit israélo-palestinien.
Cette semaine encore, deux jeunes filles ont été sauvagement assassinées dans le camp d'Al-Hol, dans le nord de la Syrie. Un acte de violence horrible parmi d’autres au sein de ce camp. Au Yémen, le cessez-le-feu a pris fin en octobre et pourtant les enfants continuent d'être la cible d'attaques. Au Soudan, les conflits dans la région du Nil bleu et du Kordofan occidental se poursuivent et exposent les enfants à la violence de manière quasi permanente.
En Iran, l'UNICEF reste profondément préoccupé par les informations qui font état d'enfants tués, blessés et détenus. Malgré l'absence de données officielles, 50 enfants auraient été tués lors des troubles publics survenus depuis la fin du mois de septembre. La dernière mort violente en date est celle du petit Kiyan, âgé de 10 ans, abattu alors qu'il était tranquillement assis dans une voiture avec sa famille. Une violence qui fait peur et qui doit cesser.
En début de semaine, une jeune Palestinienne de 14 ans a été assassinée près de Ramallah, portant à 49 le nombre d'enfants tués dans l'État de Palestine depuis le début de l'année. En Libye, au moins trois enfants ont été tués lors de violences commises à Tripoli au début de l'année. Pendant ce temps, en Iraq, les explosifs de conflits antérieurs continuent de mettre en danger la vie des enfants, tuant et blessant 65 enfants cette année.
L'UNICEF est alarmé par le fait que les enfants continuent de payer un lourd tribut à la violence et aux conflits. Les États parties à la Convention relative aux droits de l'enfant ont le devoir de protéger les enfants dans les situations de conflit et de violence et de garantir leur droit à la vie et à la liberté d'expression.
Le droit des enfants à être protégés de la violence doit être respecté à tout moment et par toutes les parties aux conflits. La violence n'est jamais une solution et lorsqu’elle est perpétrée à l’égard des enfants, elle est juste indéfendable.