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Mise à jour : 24 septembre 2024
Les chiffres sont bouleversants. D'après le ministère palestinien de la santé, le conflit a déjà coûté la vie de plus de 35.000 palestinien·nes, soit environ 250 personnes par jour. Au moins 14.100 enfants ont déjà été tués et plus de 78.800 personnes, dont 12.000 enfants, ont été blessées. Des chiffres qui augmentent chaque jour et une situation qui s’est à peine améliorée ces derniers mois. 31% des enfants de moins de deux ans, soit un enfant sur trois, souffrent de malnutrition aiguë dans le nord de la bande de Gaza. À noter que ce chiffre a doublé par rapport aux 15,6% enregistrés en janvier dernier.
Avant le début du conflit, seuls 0,8% des enfants de moins de cinq ans souffraient de malnutrition aiguë à Gaza. Selon les données recueillies par l’UNICEF entre décembre 2023 et avril 2024, 9 enfants sur 10 vivent désormais dans un état de pauvreté alimentaire sévère. De plus, environ 175.000 enfants de moins de 5 ans sont atteints d'une ou plusieurs maladies infectieuses. Depuis octobre 2023, 1,9 million de personnes, dont 990 enfants, ont été déplacées et 1.750 enfants ont disparu. Actuellement, l'accès est toujours considérablement limité : entre le 1er et le 7 juillet, 661 camions d'aide humanitaire ont pu traverser la frontière. Un chiffre considérablement bas puisque le chiffre moyen d'avant-crise était de 500 camions par jour.
Toujours à Rafah, l'enclave méridionale qui a le plus accès à l'aide humanitaire, les résultats des dépistages de la malnutrition ont démontré que le pourcentage d'enfants mal nourris est passé de 5 à 10%. La malnutrition aiguë sévère, quant à elle, a quadruplé passant de 1% à plus de 4%. Le risque de famine augmente et de plus en plus de personnes sont exposées à des épidémies mortelles. De plus, l'UNICEF estime qu'au moins 17.000 enfants de la bande de Gaza ne sont pas accompagnés, ce qui équivaut à 1% de l'ensemble de la population déplacée. Et en raison du manque de nourriture, d'eau ou d'abri, les familles locales ne sont pas en mesure d'accueillir des enfants supplémentaires.
Les Nations unies, les agences d'aide internationale et les organisations non gouvernementales ont jusqu'à présent réussi à fournir une aide humanitaire à Gaza. Et ce, malgré des conditions exceptionnellement difficiles. Le montant récolté reste cependant insuffisant face à la faim, la malnutrition et la pauvreté qui sévit dans la région. En effet, le conflit a endommagé ou détruit des infrastructures et des services essentiels dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et de la santé, mais a également réduit la capacité à traiter la malnutrition sévère et les épidémies de maladies infectieuses.
À Gaza, d'innombrables enfants de moins de cinq ans sont actuellement en situation de grande vulnérabilité. L'UNICEF craint que la malnutrition, potentiellement mortelle, n'augmente de près de 30% dans les prochaines semaines.
À l’occasion de la pause humanitaire, qui a débuté le 1er septembre dernier, l'UNICEF a lancé une campagne de vaccination de trois jours contre la polio en collaboration avec le ministère palestinien de la Santé, l'OMS et l'UNRWA. Près de 560.000 enfants de moins de 10 ans ont déjà été vaccinés dans le centre et le sud de Gaza. Au total, 640.000 enfants de cette tranche d’âge ont besoin dudit vaccin. Plus de 2.180 agents de santé ont été formés pour vacciner et informer la communauté sur la campagne en cours.
Sans pause humanitaire, la campagne ne peut pas être menée efficacement. Elle aura lieu sur trois jours, conformément à l'engagement en faveur de pauses spécifiques à chaque zone, et débutera dans le centre de Gaza. Elle se poursuivra dans le sud et enfin dans nord du pays.
Compte tenu de l'insécurité générale, des infrastructures endommagées et des déplacements constants de la population, il est peu probable que trois jours suffisent pour atteindre une couverture vaccinale adéquate. Il sera cependant possible d'ajouter un jour supplémentaire en cas de besoin.
L'UNICEF réitère son appel urgent en faveur d'un cessez-le-feu total afin de protéger pleinement les enfants.
Après plusieurs mois de frappes aériennes et de fermeture des voies d'approvisionnement, les enfants de Gaza et leurs familles sont confrontés à des pénuries extrêmes de nourriture, d'eau potable, d'électricité, de médicaments et de soins médicaux. Les conséquences sont nombreuses :
- 85% des bâtiments scolaires de la bande de Gaza ont été endommagés ou détruits.
- Pour près de 625.000 élèves, les écoles sont fermées depuis six mois.
- 500.000 enfants ne sont pas scolarisés et 19.000 enseignants sont sans emploi
- Toutes les universités de Gaza ont été détruites.
- 95% de la population est confrontée à de graves pénuries alimentaires.
- Seuls 12 des 36 hôpitaux de Gaza, qui servent également d'abris aux personnes ayant fui leur domicile, sont encore fonctionnels.
- Par manque de moyens, 3 à 4 bébés se retrouvent dans une même couveuse.
- Il y a eu 859 attaques contre des établissements de soins de santé.
- Seuls 17 des 36 hôpitaux de Gaza, qui servent également d'abris aux personnes ayant fui leur domicile, sont encore opérationnels.
- Il y a une grave pénurie de carburant, ce qui empêche le bon fonctionnement des installations de première nécessité telles que les hôpitaux, les usines de dessalement ou encore les stations de pompage d'eau.
L'UNICEF a immédiatement porté secours aux enfants de Gaza et à leurs familles. Les camions transportant des fournitures ne sont cependant autorisés à entrer que de façon sporadique. La pénurie de carburant et l'insécurité extrême qui sévissent sur place (y compris pour les travailleurs humanitaires) entravent également l'acheminement de l'aide humanitaire.
Pour des milliers d'enfants, Gaza est devenu un cimetière à ciel ouvert. Et ce ne sont pas seulement les bombardements qui sont en cause, mais aussi l'épuisement en eau. La région ne dispose pas de sources fiables et dépend donc uniquement de l'eau de mer. Des usines de dessalement, soutenues par l'UNICEF, filtrent dorénavant cette eau. Mais en raison du manque de carburant et d'électricité, aucune des six usines n'est actuellement en mesure de fonctionner.
Au 8 juillet, les observations sur le terrain suggèrent que la disponibilité et la consommation d'eau dans la bande de Gaza varient entre 2 et 9 litres par habitant et par jour. Selon les normes humanitaires, la quantité minimale d'eau nécessaire en cas d'urgence est de 15 litres, ce qui comprend l'eau pour boire, se laver et cuisiner. Les enfants boivent de l'eau salée ou contaminée, ce qui provoque des problèmes rénaux, des diarrhées ainsi qu'une importante déshydratation. Si l'accès à l'eau potable n'est pas rétabli, le risque de mortalité lié à la déshydratation ou à des maladies transmises par l'eau risque d'augmenter considérablement.
Environ un million de personnes, dont près de la moitié sont des enfants, ont fui leur domicile. Beaucoup se réfugient dans des abris surpeuplés avec un accès très limité à l'eau et à l'assainissement. Des conditions et une promiscuité particulièrement dangereuses pour les jeunes enfants.
La situation à Gaza expose les enfants à des dangers physiques, mais aussi à de graves conséquences émotionnelles et psychologiques. Avant le début du conflit, près de 800.000 enfants, soit 3 enfants sur 4, avaient déjà besoin d'un soutien psychosocial.
Nesma, qui travaille pour l'UNICEF, a deux enfants. Elle raconte que sa fille Talia, âgée de quatre ans, présente de graves symptômes de stress et d'anxiété. Elle s'arrache les cheveux et se gratte jusqu'au sang. Pour l'instant, c'est un problème que Nesma n'est pas en mesure de régler. « Je n'arrête pas de me dire : fais en sorte qu'ils survivent à ça. Une fois que tout sera terminé, je pourrai chercher un soutien psychologique et des soins médicaux. »
Même avant l'escalade de la violence à Gaza, de nombreux enfants souffraient déjà de retards de croissance et d'anémie, en raison de leur état de malnutrition. Dernièrement, la nourriture et l'eau potable sont devenues incroyablement rares. Une situation qui engendre une vague de malnutrition aiguë et qui se veut particulièrement grave dans le nord de la région.
Sans aide humanitaire supplémentaire, la situation nutritionnelle dans la bande de Gaza risque de continuer à se détériorer rapidement et à grande échelle. La plupart des installations de santé, d'eau et d'assainissement étant fortement dégradées, il est essentiel de protéger et de renforcer celles qui fonctionnent encore afin de freiner la propagation des maladies et d'empêcher la malnutrition de s'aggraver.
Actuellement, les équipes de l'UNICEF sont toujours sur le terrain afin de répondre aux besoins fondamentaux des enfants. Du matériel médical et des médicaments avaient déjà été livrés, mais compte tenu du grand nombre de blessés, les lits d'hôpitaux et les médicaments essentiels (comme les anesthésiques) se retrouvent rapidement en pénurie. Des aliments thérapeuthiques prêt à l'emploi ont été livrés pour près de 40.000 enfants, ainsi que 6.000 trousses hygiéniques pour les filles. Un approvisionnement de 15.000 litres de carburant par jour est également approvisionné, bien que 70.000 litres soient nécessaires.
Lors des pauses humanitaires, l'UNICEF est cependant en mesure d'accroître son aide en distribuant des fournitures essentielles, comme des barres à haute teneur énergétique, des aliments thérapeutiques, des comprimés de purification de l'eau, du matériel médical, des bâches en plastique, des kits d'hygiène ou encore des vêtements. Malheureusement, en l'absence d'un véritable cessez-le-feu et d'une possibilité de passage sûr et sans entrave de l'aide humanitaire, l'UNICEF n'est actuellement pas en mesure d'apporter l'aide nécessaire dont chaque enfant a besoin.
L'UNICEF et ses partenaires font pression pour améliorer l'accès à l'eau, aux médicaments, aux soins de santé et aux services essentiels. Depuis l'escalade du conflit, seul un nombre limité de camions transportant de l'aide humanitaire a été autorisé à entrer dans la bande de Gaza. L'approvisionnement en eau, même en quantités limitées, sauve des vies. Les besoins immédiats restent cependant immenses.
Le droit humanitaire doit prévaloir. Rien ne peut justifier le meurtre, la mutilation ou l’enlèvement d’enfants. Nous appelons toutes les parties à ne pas prendre les enfants pour cibles et à adopter toutes les mesures nécessaires pour assurer leur protection lors des hostilités.
L’UNICEF appelle également à la libération immédiate de tous les otages. Les attaques contre les civils et des infrastructures telles que les hôpitaux sont inacceptables et doivent cesser.
L'UNICEF continue d'appeler à la fin immédiate des hostilités, demande d'assurer la protection des enfants et de garantir l'accès, en toute sécurité et en temps voulu, de l'aide humanitaire aux enfants qui en ont besoin.
Chaque enfant, où qu'il se trouve, a droit à une protection inconditionnelle.