Nous avons fui parce que l’on tirait sur nous. Là où nous habitons pour le moment, ce n'est ni le Bangladesh, ni le Myanmar. C’est Zero Point. Je ne comprends pas bien ce qu’est Zero Point.

Le récit de Huzzatul symbolise à lui seul toute la crise des Rohingyas. Les Rohingyas ont été chassés de leurs maisons et de leurs communautés et se retrouvent en terre inconnue. Dépouillés de leurs droits fondamentaux, ils doivent faire face à de nouvelles menaces pour leur santé et pour leur vie.

Des milliers de Rohingya continuent d’affluer hebdomadairement.

Avec la saison des pluies qui approche, les perspectives de toutes ces familles s’assombrissent encore un peu plus.

 

“Avec la saison des cyclones et des moussons qui s’annonce, cette situation humanitaire déjà précaire pourrait devenir une véritable catastrophe. Des centaines de milliers d’enfants vivent déjà dans les pires conditions. Les risques de maladies, d’inondations, de glissements de terrain et de déplacements futurs ne vont faire que croître."

Sans aide, peu de familles rohingyas ont les moyens de survivre dans un tel contexte. Il faut trouver d’urgence des fonds et des moyens supplémentaires pour remédier à la vulnérabilité des camps et pour renforcer les infrastructures dont tant de personnes dépendent.

Minara a 20 ans. Elle est arrivée au Bangladesh avec son mari et son enfant de trois mois après un voyage épuisant.

Ils vivent à trois dans une petite hutte construite avec des bambous et quelques morceaux de plastique qui a bien du mal à les préserver des pluies torrentielles qui s’abattent régulièrement sur la région.

 Lorsqu’ils sont arrivés en, octobre, ils n’avaient aucun abri, aucun effet personnel. Ils sont totalement dépendants de l’aide qu’ils reçoivent des organisations humanitaires.

Pour des familles comme celle de Minara, même une tempête d’intensité moyenne peut avoir de graves conséquences.