Pourquoi cette mission revient-elle précisément à l’UNICEF ?
L’UNICEF s’est vu confier cette tâche parce qu’il est le plus grand acheteur et distributeur de vaccins du monde. Nous avons une expérience de près de 75 ans dans ce secteur et travaillons simultanément dans le cadre de campagnes de vaccination régulières et dans des situations d’urgence lorsque des épidémies surviennent. Nous effectuons ce travail dans plus d’une centaine de pays en disposant d'une capacité logistique qui nous permettra de mener à bien ce qu'il est d'ores et déjà convenu d'appeler la plus grande campagne de santé publique de tous les temps. Nous nous engageons à ce que ce travail s'effectue en un temps record.
Il est également vital pour les enfants que les adultes du monde entier soient vaccinés et que la pandémie soit contenue. Si les prestataires de soins de santé sont vaccinés, les enfants auront à nouveau accès aux soins de santé. De même, si les enseignants sont vaccinés, les enfants pourront retourner à l'école en toute sécurité. Avec une distribution équitable et mondiale des vaccins contre la COVID-19, les enfants retrouveront leur vie d'avant et auront la possibilité de grandir et de se développer dans de bonnes conditions.
Comment l’UNICEF va-t-il s’y prendre ?
Certains pays riches ont déjà commandé des millions de doses des vaccins jugés les plus prometteurs. Les pays à faibles revenus ne disposent pas des budgets pour de tels achats. Pour réparer cette injustice, le Mécanisme COVAX (ou « Covid-19 Vaccine Global Access Facility ») a vu le jour. 186 pays, dont l’Union européenne, ont rejoint cette collaboration mondiale et novatrice.
Le COVAX comprend un fonds alimenté par les gouvernements et des donateurs.
Grâce à cette initiative, l’UNICEF peut se procurer également des vaccins pour les pays pauvres. En collaboration avec nos partenaires au sein du Mécanisme COVAX, nous contribuons à la distribution, à l'expédition et à la livraison des vaccins anti-COVID-19 dans le monde entier. Nous renforçons les chaînes d'approvisionnement, formons les agents de santé, fournissons des informations sur les vaccins pour instaurer la confiance et aidons les gouvernements à préparer les campagnes de vaccination. De la sorte, les populations du monde entier auront accès au vaccin contre la COVID-19.
Nous avons pour objectif d’acheter et de distribuer 2 milliards de doses d’ici la fin 2021.
Comment s’organisera la distribution ?
L’UNICEF a préparé toute la logistique (transports, stockage, achat de matériel, etc) sur laquelle cette énorme de campagne de vaccination repose afin qu'elle puisse fonctionner efficacement.
Nous avons déjà acheté des millions de seringues à usage unique afin d’administrer le vaccin dans les meilleures conditions, des boîtes qui servent à récolter les seringues usagées, le matériel de protection pour le personnel médical et les vaccinateurs. Tout ce matériel a été acheminé vers les différentes destinations prévues.
Les propriétés du vaccin déterminent la température de sa conservation et donc les conditions dans lesquelles il est transporté. Il est crucial de maintenir le vaccin à bonne température depuis l’endroit où il est produit jusqu’à son bénéficiaire. A aucun moment cette chaîne du froid ne peut être interrompue.
Nous avons assuré la formation de 215 millions de travailleurs de santé dans une centaine de langues différentes afin que chaque vaccination puisse se dérouler dans les meilleures conditions.
Video : No one is safe until everyone is safe - The COVAX-initiative
Va-t-on vacciner les enfants ?
Il est clair que le personnel soignant et les personnes à risques seront les premiers à être vaccinés.
Les enfants occuperont probablement les derniers rangs de la file d’attente parce qu’ils sont moins affectés par le coronavirus. Ce n’est pas pour autant qu’ils ne souffrent pas de la pandémie de COVID-19. Les services de santé sont débordés, les écoles sont fermées ou les parents gardent leurs enfants à la maison par peur de contamination au coronavirus. Cette situation ne leur permet plus d’être vaccinés à temps contre des maladies dangereuses telles que la polio, par exemple. Avec l’arrivée des vaccins contre la COVID-19, les enfants vont pouvoir retrouver une vie normale mais surtout être moins vulnérables.
Nous ne pouvons pas accepter qu’une maladie mette en péril des décennies de progrès enregistrés dans le domaine de la santé des enfants et provoque la réapparition d’autres maladies