Mise à jour : 13 septembre 2024
La variole du singe, également connue sous le nom de virus mpox, est une infection virale transmise à l'origine de l'animal à l'homme qui peut entraîner de graves éruptions cutanées, de la fièvre et des complications telles que la pneumonie ou l'inflammation du cerveau.
Les dernières données de l’UNICEF attestent que depuis le début de l'année jusqu'au 31 août 2024, la RDC a enregistré plus de 21.000 cas suspects, dont plus de 5.000 cas confirmés et 700 décès. Au cours de la semaine dernière, l'UNICEF a reçu les premiers envois de vaccins contre la maladie, soit 215.000 doses au total. D'autres envois devraient arriver bientôt.
Plus de 200 cas de la nouvelle variante 1b ont été confirmés en RDC, mais aussi au Burundi, au Rwanda, en Ouganda, au Kenya et en Afrique du Sud. Cette épidémie représente un danger supplémentaire pour les enfants et les familles souffrant déjà des déplacements de population, des épidémies de choléra et de polio, de la violence ainsi que de malnutrition.
L'hôpital de Kavumu a enregistré son premier cas en juin 2024. Entre juin et juillet, l'hôpital a recensé 175 malades, dont 114 personnes traitées, 56 en cours de traitement et 5 décès. Pour faire face à l'épidémie, l'hôpital a dû transformer son centre de traitement du choléra, alors dépourvu de patients, en unité d'isolement pour le nouveau virus. Le centre n'avait cependant qu'une capacité de 17 lits.
Le 14 août dernier, l'OMS a déclaré que la propagation du virus en RDC et dans les pays voisins constituait une urgence de santé publique internationale. Les enfants de moins de 5 ans ainsi que les femmes enceintes sont les plus à risque.
L'UNICEF collabore avec le CACM (Centre africain de Contrôle et de Prévention des Maladies), l'OMS et d'autres partenaires afin de soutenir les gouvernements nationaux. En RDC, l'UNICEF travaille sur un plan d'intervention visant à sauver des vies et à protéger les enfants. Ce plan comprend des soins médicaux, un soutien psychosocial et une éducation sur les risques du virus au sein des communautés. La prévention et le contrôle des infections sont également renforcés à travers la formation d’hygiénistes, la désinfection des maisons et l’accès aux produits d'hygiène et aux établissements de santé.
4,21 millions d'euros (soit 4,58 millions de dollars) sont nécessaires pour étendre les interventions de l'UNICEF en RDC. En Afrique occidentale et centrale, 920.000 euros (soit 1 million de dollars) sont demandés pour la préparation, la coordination et la réponse régionales.
Cette épidémie survient alors que la République démocratique du Congo est déjà confrontée à des situations d'urgence, notamment des conflits violents et d’autres épidémies. La situation actuelle met en évidence le besoin urgent d'un soutien renforcé.