Mise à jour : 07 octobre 2024
La variole du singe, également connue sous le nom de virus mpox, est une infection virale transmise à l'origine de l'animal à l'homme qui peut entraîner de graves éruptions cutanées, de la fièvre et des complications telles que la pneumonie ou l'inflammation du cerveau.
Les dernières données de l’UNICEF attestent que depuis le début de l'année, la RDC a enregistré plus de 21.000 cas suspects, dont plus de 30.000 cas suspects et 900 décès. Les enfants de moins de 15 ans sont particulièrement touchés par l'épidémie, avec environ 60% des cas suspects et 80% des décès.
Plus de 200 cas de la nouvelle variante 1b ont été confirmés en RDC, mais aussi au Burundi, au Rwanda, en Ouganda, au Kenya et en Afrique du Sud. Cette épidémie représente un danger supplémentaire pour les enfants et les familles souffrant déjà des déplacements de population, des épidémies de choléra et de polio, de la violence ainsi que de malnutrition.
Premiers vaccins
Le 5 octobre dernier, une campagne de vaccination visant à protéger les groupes les plus à risque face au mpox a été lancée en RDC. L'initiative est soutenue par l'UNICEF, le ministère de la Santé, l'OMS, le CACM (Centre africain de Contrôle et de Prévention des Maladies) et Gavi (Alliance du Vaccin). Au total, 265.000 doses de vaccin ont été acheminées sur le territoire. Afin de contrer l'épidémie, touche majoritairement les enfants, il est essentiel de prendre des mesures préventives supplémentaires au sien des écoles et des établissements de santé. Au total, l'UNICEF est parvenu à atteindre 14.180 personnes.
Compte tenu de la disponibilité limitée des vaccins, les responsables de santé et les personnes à haut risque ont une priorité de vaccination. La RDC attend encore prochainement 3 millions de doses.
L'hôpital de Kavumu a enregistré son premier cas en juin 2024. Entre juin et juillet, l'hôpital a recensé 175 malades, dont 114 personnes traitées, 56 en cours de traitement et 5 décès. Pour faire face à l'épidémie, l'hôpital a dû transformer son centre de traitement du choléra, alors dépourvu de patients, en unité d'isolement pour le nouveau virus. Le centre n'avait cependant qu'une capacité de 17 lits.
Le 14 août dernier, l'OMS a déclaré que la propagation du virus en RDC et dans les pays voisins constituait une urgence de santé publique internationale. Les enfants de moins de 5 ans ainsi que les femmes enceintes sont les plus à risque.
L'UNICEF joue un rôle crucial dans la lutte contre le virus mpox en RDC. Outre la gestion du transport et du stockage des vaccins, nous soutenons également le gouvernement local dans plusieurs domaines : communication sur les risques, engagement communautaire, prévention, traitement de la malnutrition, importance relative à la santé mentale... Des équipements de protection, des tests, des kits médicaux, des tentes et des produits d'hygiène sont également prodigués.
Jusqu'à présent, l'UNICEF a sensibilisé 43 millions de personnes aux dangers du mpox par l'intermédiaire des médias, de discussions personnelles et de canaux numériques, et ce dans 26 provinces. 60 tonnes de fournitures médicales et d'hygiène pour soutenir la santé publique ont également été livrées.