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Mise à jour : 27 mai 2025
Un tremblement de terre dévastateur de magnitude 7.7 a frappé le Myanmar le 28 mars 2025, aggravant ainsi une situation déjà catastrophique.
La population, marquée par plus de 4 ans de conflits, se retrouve désormais plus que jamais dans le besoin. La catastrophe, ayant également impacté la Thaïlande, a engendré d’importantes destructions dans le centre du Myanmar, notamment dans les régions de Mandalay, Nay Pyi Taw, Sagaing, Bago et Shan. Début avril, on recensait plus de 2.700 décès et près de 4.500 blessé·es dans le pays, dont de nombreux enfants.
Un grand nombre de familles vivant déjà dans des conditions précaires sont aujourd'hui confrontées à d’immenses difficultés, notamment à un accès limité à l’eau potable, aux soins de santé et aux abris. Les familles déplacées continuent de s'abriter dans des camps surpeuplés, alors que plus de 50.000 maisons ont été endommagées ou détruites.
Les services de santé et de nutrition sont à bout de souffle : plus de 300 établissements de santé ont été endommagés ou détruits, le manque de personnel se fait toujours sentir et l'insécurité persistante entrave l'action de proximité. Quant à l'éducation, elle a été gravement perturbée puisque plus de 2.500 écoles ont été endommagées ou détruites, entraînant le déplacement de dizaines de milliers d'élèves et d'enseignant·es.
À noter que depuis la prise de pouvoir par les forces militaires en février 2021, le Myanmar a été le théâtre d'une extension constante des conflits, avec plus de 3,2 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays à la mi-2024, dont près de 40% sont des enfants. Avant la catastrophe, 20 millions de personnes (dont 6,5 millions d'enfants) avaient déjà cruellement besoin d'une aide humanitaire.
L’UNICEF est profondément préoccupé par la situation. Nos équipes sont présentes dans les zones les plus affectées et travaillent avec des partenaires locaux pour évaluer les besoins et apporter une aide d’urgence. Au cours de l'intervention initiale, la priorité a été donnée au secteur WASH (eau, assainissement et hygiène). Dès les deux premiers jours après la catastrophe, nous avons déployé des camions-citernes pour fournir de l'eau potable aux communautés, ainsi que des tablettes de purification pour améliorer la qualité de l'eau. Nous avons ainsi déjà fourni plus de 18.000 litres d'eau à 800 familles à Pyinmana.
Nous priorisons également les fournitures médicales, les services de santé et une alimentation en suffisance. Nous avons mobilisé à cet effet 80 tonnes supplémentaires de fournitures essentielles à partir de nos centres mondiaux. Au cours des premières semaines suivant le séisme, nous avons concentré nos efforts sur la protection des enfants, l'hébergement, la prise en charge de la santé mentale et les réponses à la violence fondée sur le genre.
Les besoins humanitaires évoluent et se multiplient de jour en jour, c'est pourquoi nous ajustons notre réponse en temps réel pour nous adapter à la situation.
« Tandis que l’UNICEF intensifie son action et que la communauté internationale est en train de se mobiliser, davantage de ressources sont nécessaires de toute urgence afin de sauver et de protéger la vie des enfants et des familles. En parallèle, les acteurs humanitaires doivent pouvoir accéder rapidement en toute sécurité aux zones touchées, de sorte à pouvoir porter secours aux populations », déplore Catherine Russell.
Face à cette situation, l’UNICEF appelle la communauté internationale à intervenir de toute urgence afin de soutenir les efforts vitaux menés en faveur des enfants et des familles. Les besoins sont énormes, notamment en termes de services d’approvisionnement en eau salubre, de soins médicaux, de protection, de soutien psychosocial et d’éducation dans les situations d’urgence.