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Mise à jour : 30 octobre 2025
Après plus de 900 jours de conflit (en date du 23 octobre) et l’effondrement des services essentiels, la population tente désespérément de survivre, en particulier les femmes et les enfants. Plus de 30 millions de personnes, dont 15 millions d’enfants et plus de 9,6 millions de personnes déplacées, ont besoin d’une aide humanitaire d'urgence.
Si les combats se sont espacés à Khartoum et dans certaines autres régions, près de 2,6 millions de personnes ont pu rentrer chez elles. Rien qu’en 2025, plus d’un million sont revenues dans la capitale, mais beaucoup retrouvent des habitations détruites, des quartiers ravagés et un accès extrêmement limité à l’eau, aux soins de santé et à l’éducation.
Le conflit, qui s’est déclaré en 2023, a un impact dévastateur sur les services essentiels comme les soins de santé et l’éducation. Sur les 17 millions d’enfants en âge scolaire, 14 millions ne sont pas en mesure d'aller à l’école. Des communautés entières fuient et de nombreuses familles quittent leur maison pour échapper à la violence et aux graves menaces qui pèsent sur leur sécurité.
L’année dernière, certaines régions du Soudan ont été officiellement déclarées en état de famine. La situation reste extrêmement préoccupante et touche en premier lieu les enfants. Les cas de malnutrition ont fortement augmenté, mettant ainsi en danger la vie de milliers de personnes.
L’insécurité persistante et les obstacles logistiques compliquent la distribution de l’aide humanitaire. Les attaques contre la population restent fréquentes, sans compter que les femmes et les filles sont davantage exposées aux violences basées sur le genre.
Dans la ville d'El Fasher, plus de 260.000 personnes (dont 130.000 enfants) vivent sous siège depuis juin 2024 et sont totalement coupées de toute aide humanitaire. En raison des combats violents et des bombardements en cours, les services de base tels que l'alimentation, l'eau potable et les soins médicaux sont inaccessibles. Cela engendre la privation de milliers d'enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère de toit traiement et les expose ainsi à un risque immédiat de décès.
Depuis janvier 2025, plus de 10.000 enfants atteint·es de malnutrition aiguë sévère y ont été pris·es en charge : soit près du double par rapport à l’année précédente. Malheureusement, ces services sont aujourd’hui à l’arrêt, faute de stocks disponibles. De récents rapports font état d’au moins 63 décès dus à la malnutrition en une seule semaine. La majorité des victimes étaient des femmes et des enfants.
« Les enfants souffrent de malnutrition, sont exposé·es à la violence et risquent de mourir de maladies facilement évitables. Les familles font malgré tout preuve d’une résilience et d’une ténacité extraordinaires face à ces épreuves inimaginables », a déclaré Ted Chaiban, directeur général adjoint de l’UNICEF.
Il est urgent de mettre en place un cessez-le-feu et d'assurer un accès humanitaire sûr et sans entrave afin se protéger la population. L’OIM (Organisation internationale pour les migrations), le HCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés), l’UNICEF et le PAM (Programme alimentaire mondial) alertent sur l’impact dramatique de la crise.
La fin immédiate des hostilités et la protection de la population, en particulier celle des enfants ;
Un accès humanitaire sans entrave ;
La simplification des procédures d'octroi de l'aide et de déplacement du personnel ;
Un financement urgent et flexible pour intensifier les interventions vitales ;
Le soutien à des solutions durables pour les populations déplacées ;
L'aide aux quelque 900.000 réfugié·es au Soudan qui ont besoin d'une protection et de services internationaux.