Ces photos illustrent ce que représente la guerre pour un enfant qui grandit en Syrie. Des images qui parlent souvent davantage que les mots.

Janvier 2012, Syrie : un enfant reçoit les premiers soins. Un tireur isolé lui a tiré une balle dans le pied.

En janvier et février 2012, de nombreux enfants se sont retrouvés au beau milieu d’un conflit qui allait grandissant entre les troupes gouvernementales et les rebelles. Résultat, dès la mi-mars, on estimait à 500 le nombre d’enfants décédés de mort violente.

Avril 2012, Syrie : des femmes emportant leurs enfants fuient à travers des champs labourés afin de franchir la frontière pour échapper à la violence et trouver refuge en Turquie.

En juillet 2012, 1,5 million de personnes nécessitaient une aide humanitaire en Syrie. Aujourd’hui, ce chiffre est passé à 13,4 millions et 6,1 millions sont des enfants.

Novembre 2013, Iraq : ces petites filles syriennes font leurs devoirs sur un tapis posé devant l’abri de fortune où elles vivent à Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan. Dans le camp où elles séjournent elles suivent des cours dans une tente-école de l’UNICEF.

 

Décembre 2013, Liban : Dans un camp de réfugiés improvisé de la vallée de la Bekaa, un enfant syrien marche avec des sandales d’adulte dans la neige.

Mars 2014, Turquie : « Un avion a lâché une bombe sur notre école et j’ai été blessé. Des éclats de grenade m’ont touché à la joue et dans le dos., » raconte Safi, qui avait 9 ans au moment des faits. « Certains de mes amis sont effrayés lorsqu’ils voient la cicatrice sur ma joue et ne veulent plus jouer avec moi. »

Mars 2014, Jordanie : Mohammed, qui avait alors 12 ans, coupe un gâteau traditionnel dans la boulangerie où il travaille.

« Avant, j’allais à l’école, en Syrie. Je savais écrire mais j’ai petit à petit oublié ce que j’ai appris. Ici, je travaille de 11h du matin à 11h du soir. Mes parents sont malades. J’ai cinq sœurs et je suis fils unique. Lorsque je rentre à la maison, tout le monde est déjà couché et je n’ai personne à qui parler. Je n’ai pas le choix, je dois travailler. Qui nous aiderait sinon ? »

Mai 2014, Jordanie : Qamar, avait alors 12 ans. Elle a quitté la Syrie au début du conflit et s’est mariée peu de temps après. Elle vit à Ramtha, en Jordanie.

“Nous avons de la chance,” déclare-t-elle, “Ici nous sommes en sécurité mais je me sens un peu enfermée ici. La maison est petite et il n’y a pas assez de place pour tout le monde.Qamar ne sait ni lire ni écrire, et n’est plus retournée à l’école depuis que sa famille et elle ont quitté leur patrie. Depuis le début de la crise syrienne, le nombre de mariages d’enfants a connu une nette augmentation.

Janvier 2014, Syrie  – Des enfants se sont groupés à l’entrée de leur tente dans le camp de Bab Al Salame en Syrie, près de la frontière turque. Un passage boueux sépare leur tente de celle des voisins qui font sécher leur linge à l’extérieur.
Dans ces circonstances, il est impossible de porter des vêtements secs et propres. Les conditions d’hygiène dans le camp sont déplorables, ce qui accroît sensiblement le risque de contracter des maladies surtout dans des tentes déjà humides.

Avril 2015, Iraq –Janda effectue un contrôle néonatal et examine un nouveau-né dans le camp de réfugiés de Darashakran, dans la région du Kurdistan, en Iraq. Janda, qui avait alors 24 ans, a fui le conflit à Hassaka, en Syrie, et vit également dans le camp de Darashakran. Avec l’aide de l’UNICEF, elle travaille comme infirmière bénévole. Sa mission : veiller à ce que les bébés du camp restent en bonne santé.

Septembre 2015, Grèce – Kinan Kadouni, 26 ans au moment de la photo, et le petit garçon qu’il porte dans ses bras sont tous les deux des réfugiés syriens. Kinan a fui la Syrie en 2010 et travaille comme volontaire sur l’île de Lesbos. Il accueille les réfugiés en provenance de son pays. Tous deux ont l’air soulagés.

On estime à 3.000 le nombre de migrants qui sont morts en mer méditerranéenne, en 2015. L’image du petit corps d’Alan Kurdi échoué sur une plage turque est encore gravée dans toutes les mémoires et a ému le monde entier.

Octobre 2015, Syrie : l’ours en peluche d’un petit garçon ou d’une petite fille, abandonné dans les décombres d’une maison détruite dans la Ghouta orientale, région de Damas.

Novembre 2016, Syrie : une salle de classe détruite dans la région de Damas. La violence a eu raison d’un grand nombre d’écoles, d’hôpitaux, de plaines de jeux, de parcs et d’habitations, tous des endroits où les enfants pensaient être en sécurité. En 2016, 69 enfants ont trouvé la mort lors d’attaques dirigées contre des écoles.

Novembre 2016, Syrie : des enfants suivent des cours dans une école de fortune à Dar'a. Malgré la violence qui sévit dans le pays, les enfants et les enseignants font tout ce qui est en leur pouvoir pour que l'éducation continue de fonctionner. L'UNICEF fournit du matériel scolaire à 3,2 millions d'enfants. Ce sont des cahiers, des crayons, des gommes, des cartables, des manuels.

A cette époque, environ1,7 million d'enfants n'étaient plus scolarisés en Syrie. Aujourd'hui, on parle de 2,45 millions d'enfants, soit un tiers de tous les enfants syriens en âge d'être scolarisés, qui ne vont pas à l'école.

Mars 2017, Syrie : Saja a perdu 4 de ses meilleures amies, Fatima, Zahr’a, Cedra et Wala’a, lors d’un bombardement survenu à Alep. Elle y a aussi laissé sa jambe mais pas son rêve de participer un jour aux Jeux paralympiques en tant que gymnaste.

Mai 2017, Syrie – Une travailleuse de santé vaccine la petite Rahaf, qui a 3 ans, à Tareek Albab, un quartier du nord-est d’Alep. L’UNICEF et l’OMS ont lancé une campagne nationale de vaccination visant à vacciner 2 millions d’enfants de 7 mois à 5 ans contre les principales maladies dangereuses de l’enfance.

Avant la crise, la couverture vaccinale des enfants syriens était de l’ordre de 80 % en Syrie, l’une des meilleures de la région. En 2015, ce taux avait dégringolé à 40 %. Dans certaines régions, les vaccinations de routine se sont totalement arrêtées ce qui a entraîné la réapparition de maladies telles que la rougeole.

Juin 2017, Syrie – Horriya, 12 ans au moment de la photo, porte un bidon d’eau dans le camp d’Ain Issa. Elle est arrivée quatre jour plus tôt. Elle et sa famille ont fui Raqqa.

La violence du conflit a détruit une grande partie des infrastructures du pays. Dans beaucoup de camps, les familles ont à peine accès à des services se base. L’UNICEF vient en aide aux 120.000 personnes déplacées du camp d’Ain Issa en y envoyant chaque jour des camions citernes transportant 975.000 litres d’eau.

Mars 2018, Syrie – Un homme transporte ce qu’il a de plus précieux dans son sac de voyage : son fils. Comme de nombreux autres Syriens, il fuit la violence des combats qui sévissent dans la Ghouta orientale.

L’UNICEF se tient prêt pour tous les réfugiés et coordonne l’aide d’urgence. Nous avons ainsi distribué des vêtements d’hiver, vacciné des enfants de moins de 5 ans et constitué des équipes de santé mobiles pour effectuer des contrôles et dépister les maladies.

Octobre 2018, Syrie : Des jeunes filles portant des cahiers et des sacs à dos fournis par l’UNICEF se tiennent devant leur école dans le camp de Junaina, à Idlib. Des enseignants bénévoles y ont aménagé six tentes-écoles avec l’aide de l’UNICEF, une initiative qui permet à 350 élèves de 7 à 14 ans de suivre des cours.

Janvier 2019, Syrie : un homme porte un enfant en traversant une zone désertique. Des flambées de violence ont mis des milliers de personnes sur les routes de l’exode en quête d’un lieu sûr. Beaucoup ont trouvé refuge à Al-Hol, un camp situé à près de 300 km de chez eux ! Pour cela, ils ont dû affronter des températures glaciales avec l’estomac souvent vide.

Octobre 2019, Syrie : Amani, 12 ans, participe à des activités récréatives dans un centre d’accueil à Al-Hasakeh. Celles-ci s’inscrivent dans le cadre d’un programme d’aide psychosociale de l’UNICEF pour enfants déplacés. Le centre leur permet d’alléger leur quotidien en leur offrant des activités sportives et ludiques. Des volontaires du centre sensibilisent aussi les enfants au danger des mines antipersonnel et autres engins non explosés.

Novembre 2019, Syrie : Les hôpitaux d’Al-Ikhlas et de Kafr Nabl qui accueillaient de nombreuses femmes et enfants ont été détruits lors de raids aériens. Ils étaient les deux derniers établissements de soins à Idlib et prenaient près de 185.000 personnes en charge.

Janvier, 2020, Syrie : des enfants d’un camp de réfugiés, à Raqqa, équipés des chaussures et des vêtements d’hiver qu’ils viennent tout juste de recevoir de l’UNICEF jouent ensemble.

Dans bien des cas, les enfants et leurs familles ont dû tout abandonner en emportant uniquement les vêtements qu’ils portaient sur eux.  Ils ont donc souvent froid durant l’hiver dans les tentes où ils vivent.

Février 2020, Syrie : Jana est née avec la jaunisse. Sa maman était sous-alimentée. Lors d’une visite à la clinique du quartier de Hanano, à Alep, que soutient l’UNICEF, Jana a bénéficié de compléments alimentaires thérapeutiques et d’un programme de soins.

En 2020, on estime à 20.000, le nombre d’enfants qui souffre de malnutrition aiguë sévère en Syrie.

29 avril 2020 - Ahmad, 7 ans, et Saad, 5 ans, aident leur maman à porter le kit d'hygiène qu'ils viennent de recevoir jusqu’à leur tente, dans le camp de Fafin. 
La Syrie n'est pas épargnée non plus par la COVID-19. Le manque d'eau potable rend tout lavage de mains régulier impossible. C'est pourquoi l'UNICEF distribue des kits d'hygiène aux familles déplacées qui vivent dans des tentes au sein de camps. Ces kits contiennent du savon, du détergent, du shampoing, du liquide vaisselle et des sacs poubelles. 

Pour répondre à une demande croissante, l'UNICEF conçoit de nouveaux contenants pour le transport de l'eau. Des volontaires organisent également des sessions d’information à l’intention des réfugiés afin de leur enseigner les mesures préventives contre la COVID-19. 

16 juin 2020 - Zuka, 3 mois, reçoit ses vaccins dans un centre de santé temporaire à Dayr Hafir, Alep. Ce centre a été aménagé par l'UNICEF en attendant la remise en état de l'hôpital local, détruit par la guerre.
Malgré tous les obstacles provoqués par la pandémie de COVID-19, l'UNICEF, l'OMS et leurs partenaires, ont organisé une campagne de vaccination de 5 jours à travers toute la Syrie. Nous avons atteint ainsi plus de 99.000 enfants de moins de cinq ans qui n'avaient pas reçu des vaccins essentiels en raison du conflit et des déplacements de personnes. 

Au préalable, l'UNICEF avait également sensibilisé les familles à l'importance de la vaccination et à la sécurité des vaccins. Des équipes mobiles avaient effectué des visites à domicile en fournissant les explications nécessaires aux familles à l’aide de d’affiches et panneaux didactiques.

Février 2021 - Mustafa, 9 ans, fait ses devoirs dans un appartement à Zabadani, près de Damas, où il vit avec sa mère et son frère. L'appartement a été fortement endommagé durant le conflit. Il n’a plus ni portes ni vitres. Sur la fenêtre de la pièce où ils passent la majeure partie de la journée, ils ont attaché une bâche en plastique.
"Les températures descendent en dessous de zéro à Zabadani, surtout la nuit", explique sa mère, Yasmine. "Cette bâche ne nous protège pas du froid, mais c'est mieux que rien". 

Malgré les destructions importantes occasionnées à la ville, de nombreuses familles déplacées continuent de retourner dans leurs maisons endommagées parce qu’elles n’ont pas les moyens de louer un autre logement. La plupart des maisons n'ont plus de meubles, de fenêtres ou de portes. Les murs et les plafonds qui restent encore debout sont criblés de trous ou complètement lézardés. 
Des produits de première nécessité tels que des vêtements d'hiver, les médicaments, des couches et le carburant sont devenus un vrai luxe en raison de la crise économique dévastatrice qui frappe très durement les familles.

11 octobre 2021 - Un travailleur de santé marque le doigt du petit Mohammad, 3 ans, qui vient de recevoir le vaccin oral contre la polio dans un centre de santé soutenu par l'UNICEF à Hama, dans l'ouest de la Syrie. "J'ai entendu parler de la campagne de vaccination dans un message diffusé par la mosquée près de chez nous et j'ai également vu un message sur Facebook", raconte sa mère.

Du 10 au 14 octobre, l'UNICEF et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en collaboration avec le ministère de la santé, ont organisé une campagne nationale de vaccination contre la polio de cinq jours, au cours de laquelle les enfants jusqu'à cinq ans ont reçu le vaccin oral contre la polio (VPO). La campagne a touché 2.780.000 enfants.

14 décembre 2021 - "Nous n'étions jamais allés en classe avant", dit Emad, 11 ans, photographié ici avec son frère Ahmad, 8 ans. Ils vendent tous deux du carburant à Deir Hafer, à l'est d'Alep. Comme la plupart des 15 membres de leur famille, ils doivent travailler pour subvenir aux besoins de la famille. En raison du conflit et du nombre important de leurs déplacements pour fuir violence, les parents n'ont pas pu enregistrer leurs enfants à l'état civil lorsqu'ils sont nés. Ce problème administratif les a empêchés d'aller à l'école jusqu'ici. 

Avec ses partenaires, l'UNICEF a mis en place le programme "De retour aux études" pour encourager les enfants non scolarisés en Syrie à s'inscrire à l'école afin qu'ils puissent continuer leurs études, ceci pendant que leurs documents sont traités. Nous avons touché les enfants et leurs parents par le biais d'actions de sensibilisation dans la rue, via des bureaux d'information mobiles dans de nombreux lieux publics, de visites réalisées de porte-à-porte et lors de séances d'information organisées à l'intention des parents. 

1er février 2022 - Plus de trois millions de doses de vaccins COVID-19 sont arrivées en Syrie par le biais du mécanisme COVAX à la fin du mois de janvier 2022. Ces vaccins permettront d'augmenter la couverture vaccinale de la COVID-19 dans le pays.

La couverture vaccinale en Syrie est parmi les plus faibles au monde. A ce jour, un peu plus de 2,2 millions de doses de vaccin COVID-19 ont été administrées en Syrie. Au 24 janvier 2022, seuls 5,1 % de la population totale avaient été entièrement vaccinés, la plupart avec deux doses, et 10% avaient reçu au moins une dose du vaccin.

 

Aucun enfant ne mérite de grandir dans une zone de guerre. Aucun enfant ne devrait être contraint d’abandonner sa maison pour échapper à la violence. Aidez les enfants les plus vulnérables en soutenant l’UNICEF.