Une lueur d’espoir dans les jours sombres

“Heureusement, un jour j’ai croisé la route de l’UNICEF. Avec leur soutien, j’ai pu prendre part à un programme qui m’a permis d’avoir accès à un traitement à base d’antirétroviraux. Grâce à cette aide, mon fils n’a pas été contaminé par le virus. Ce soutien et cette bonne nouvelle m’ont aidée à aller de l’avant. Je me sentais tout à coup assez forte et déterminée pour relever tous les défis qui se présenteraient sur mon chemin.”

Et la persévérance de Livey a été récompensée : elle a accouché d’une petit garçon en pleine santé : Remi. Elle l’a élevé avec sa grand-mère, la seule personne de sa famille qui a continué à la soutenir.

"Remi m’a donné de la force et du courage », raconte Livey non sans fierté. "Grâce à lui, j’ai continué à avoir des rêves et à croire en l’avenir. Je ne voulais pas que d’autres personnes que moi ne déterminent ma vie. Je voulais continuer à apprendre et à développer mes compétences et mes capacités. Parce que j’avais décidé de devenir journaliste et avocate”

De paria à leader

L’UNICEF a continué à faire partie de la vie de Livey. Il l'a soutenue lorsqu’elle est devenue l’une des premières femmes namibiennes à parler librement de son statut VIH en public pour briser le cercle vicieux des discriminations et des stigmatisations. Elle a ainsi pris part à divers programmes radiophoniques afin d’informer les ados. Son récit a été repris et publié dans le livre ‘A Diary from the Land of the Brave’.

Avec l’aide de l’UNICEF, elle a pris la parole devant l’Assemblée générale des Nations Unies et a rencontré son secrétaire général, Kofi Annan.

Peu à peu, Livey a réalisé qu’elle avait du charisme, qu’elle pouvait inspirer les gens et changer certaines situations négatives. Cet état lui a non seulement donné de l’espoir mais il lui a fait réaliser aussi qu’elle pouvait en donner aux autres.

Un jour, la communauté qui avait pourtant réjeté Livey, lui a offert une chance étonnante.

"Cette même communauté qui aurait presque préféré me voir mourir m’a demandé un jour de les représenter et de devenir leur maire ! A 26 ans, je suis devenue la plus jeune Namibienne à endosser cette fonction ! Soit un peu moins de 10 ans après avoir découvert que j’étais séropositive.”

“J’ai alors lancé des campagnes d’information sur le VIH/SIDA et j’ai encouragé toutes les personnes séropositives à se battre pour leur vie. Je raconte des histoires qui sans mon expérience personnelle, n’auraient sans doute jamais pu être livrée aussi ouvertement au grand public.”

"Sans l’UNICEF, je ne serais probablement pas où je me trouve actuellement," raconte Livey. "L’UNICEF a été présent pour moi, contre vents et marées. Ils m’ont donné l’environnement dont j’avais besoin en tant qu’ado."

Livey estime qu’aujourd’hui encore il est essentiel que les adolescents bénéfcient du même type de soutien qu’elle a reçu en étant ado. "Je crois en une génération complètement libérée du VIH. Rien n’est impossible. Nous pouvons réaliser cela."

Nous avons déjà enregistré beaucoup de progrès pour réduire le risque de transmission du virus de la mère à son enfant. Avec nos partenaires et depuis le début de nos programmes en la matière, nous avons permis à 2,2 millions d’enfants tels que Remi d’échapper au VIH.

Grâce à nos donateurs, nous pouvons contribuer à construire un monde où les femmes enceintes séropositives bénéficieraient des mêmes soins que Livey, où elle pourraient développer toutes leurs potentialités et où leurs leurs enfants grandiraient en bonne santé et dans les meilleures conditions.