L'approvisionnement en électricité et en carburant est presque entièrement coupé, ce qui impacte les installations de purification et les pompes à eau. Dans de nombreuses régions, l'approvisionnement en eau potable a complètement cessé. Les familles sont donc contraintes de boire de l'eau insalubre, s'exposant à des risques accrus de maladies.

La pénurie de carburant touche également les hôpitaux et les centres de santé puisque plusieurs services ne sont plus opérationnels. Pourtant, les maladies infectieuses se propagent rapidement. L'eau contaminée, les toilettes hors service et les déchets non collectés provoquent des épidémies de diarrhée ou d'infections respiratoires, en particulier chez les jeunes enfants.

Le conflit expose les enfants à des dangers physiques, mais aussi à des dommages psychologiques inimaginables, qui impacteront des générations entières. La quasi totalité des 1,1 million d'enfants de Gaza ont désormais besoin d'un soutien psychosocial.

Les professionnel·les de santé chargé·es de la protection des enfants doivent se déplacer à pied en raison des pénuries de carburant, ce que ralentit le processus et augmente le risque de ne pas pouvoir atteindre les enfants séparés de leurs parents. On estime qu'environ 17.000 enfants à Gaza sont séparés de leur famille ou ne sont accompagnés d'aucun adulte. 

La malnutrition aiguë sévère a augmenté de 35% en un mois seulement par rapport à mai 2025. Quant au nombre de cas de malnutrition modérée, il est également en hausse. Les enfants de Gaza sont au bord de la famine. Selon le rapport IPC (Integrated Food Security Phase Classification) du 12 mai dernier, près de 470.000 personnes à Gaza souffrent de famine extrême et l'ensemble de la population est en situation d'insécurité alimentaire aiguë. Des chiffres qui dépassent largement les prévisions pour début 2025.

Les hôpitaux, déjà surchargés, ont du mal à faire face à la crise croissante de malnutrition. En raison de la pénurie persistante de carburant, les centres de santé ne peuvent souvent rester ouverts que quatre heures par jour. Il est donc encore plus difficile de prodiguer des soins de santé.

La situation à Gaza entache de plus en plus notre conscience collective. Le nombre d’enfants tués et blessés est effroyable. Il est d’autant plus inquiétant de constater qu’en l’absence d’apaisement des tensions et d’autorisation d’accès de l’aide humanitaire permettant l’acheminement de fournitures essentielles, le nombre de victimes quotidiennes va continuer d’augmenter.

Vous souhaitez en apprendre davantage sur les crises humanitaires et leur lien étroit avec les droits de l'enfant ?

Écoutez le troisième épisode de notre podcast « Parlons-en ! »
 

Le droit humanitaire doit prévaloir. Rien ne peut justifier le meurtre, la mutilation ou l’enlèvement d’enfants. Nous appelons toutes les parties à ne pas prendre les enfants pour cibles et à adopter toutes les mesures nécessaires pour assurer leur protection lors des hostilités.

L’UNICEF appelle également à la libération immédiate de tous les otages. Les attaques contre les civils et des infrastructures telles que les hôpitaux sont inacceptables et doivent cesser.

L'UNICEF continue d'appeler à la fin immédiate des hostilités, demande d'assurer la protection des enfants et de garantir l'accès, en toute sécurité et en temps voulu, de l'aide humanitaire aux enfants qui en ont besoin.

Chaque enfant, où qu'il se trouve, a droit à une protection inconditionnelle.