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Mise à jour : 13 novembre 2025
Selon le rapport de l'IPC (Integrated Food Security Phase Classification) du 4 novembre 2025, plus de la moitié de la population – soit environ 7,5 millions de personnes – devrait être confrontée à une crise alimentaire ou à une famine grave entre avril et juillet 2026. Plus de 2 millions d'enfants souffriront de malnutrition aiguë durant cette période.
La situation la plus préoccupante concerne environ 28.000 personnes dans les provinces de Luakpiny/Nasir et Fangak, qui se trouvent dans une famine catastrophique (phase 5 de l'IPC), la catégorie la plus élevée. Dans le sud du comté de Luakpiny/Nasir, la famine menace, aggravée par la persistance du conflit et l’accès limité à l’aide en raison des inondations et des épidémies.
Accès et aggravation de la crise
La violence continue, les déplacements massifs, l’accès restreint à l’aide humanitaire, mais aussi une crise économique profonde, les chocs climatiques et la capacité décroissante des populations à y faire face contribuent à aggraver encore les niveaux de famine. À noter que la dernière déclaration de famine au Soudan du Sud date de 2017. L'accès humanitaire reste actuellement l'un des principaux défis. Dans de nombreuses régions, l'insécurité, les pillages et les inondations ont isolé des communautés entières pendant des mois. L'aide et le soutien vitaux ne peuvent donc pas leur parvenir.
Par ailleurs, l'épidémie de choléra exacerbe la crise nutritionnelle et fait grimper les taux de malnutrition à des niveaux critiques dans plusieurs districts des États du Haut-Nil et de l’Unité. Une détérioration qui se reflète dans les chiffres puisque la malnutrition infantile touche désormais 2,3 millions d’enfants (contre 2,1 précédemment).
« La persistance de la famine reste extrêmement préoccupante. Dans les pays où la paix règne et où les travailleur·euses humanitaires disposent des ressources nécessaires, les communautés ont commencé à se reconstruire. Ces progrès sont encourageants, mais il est essentiel de maintenir cette dynamique pour instaurer des changements durables dans toutes les zones touchées », déclare Mary-Ellen McGroarty, représentante et directrice nationale du Programme alimentaire mondial au Soudan du Sud.
L’UNICEF alerte : de nombreux·ses jeunes enfants dans le pays souffrent de malnutrition sévère et sont victimes de circonstances indépendantes de leur volonté, comme les déplacements et la fermeture des points d’alimentation. Il est donc urgent de leur garantir un accès sûr et continu à des services de santé et de nutrition vitaux.
L'UNICEF sur le terrain
Malgré les violences et les difficultés d’accès, nos équipes restent mobilisées sur le terrain pour sauver des vies.
- Nous dépistons et traitons les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ;
- Nous distribuons de la nourriture, des suppléments nutritionnels et des soins d’urgence aux mères et aux enfants ;
- Nous assurons l’accès à l’eau potable et aux services de santé, y compris dans les zones touchées par le choléra ;
- Nous mettons en place des services de soutien psychologique et de protection de l’enfance pour les enfants déplacés.