De plus en plus d'enfants vivent dans la pauvreté, non seulement dans les pays à faibles revenus, mais aussi chez nous. De nombreux pays prospères n'assurent plus la protection de leurs enfants. Il n'y a pas suffisamment d'investissements pour soutenir les familles, notamment en matière de protection sociale, de garde d'enfants, d'allocations familiales et d'égalité des chances sur le lieu de travail.
La pauvreté infantile en Belgique
En Belgique, le taux de pauvreté des enfants continue d’augmenter depuis 2014 et les enfants touchés par la pauvreté continuent d’être discriminés en matière d’accès aux soins de santé, à l’éducation, au logement et aux loisirs.
Avant la pandémie de COVID-19, 20,6 % des enfants de notre pays grandissaient en dessous du seuil national de pauvreté. Cela signifie qu'ils vivaient dans une famille dont le revenu est inférieur à 60 % du revenu médian national.
Ces chiffres placent la Belgique à la 29e place par rapport aux autres pays à revenu élevé. À titre de comparaison : aux Pays-Bas, qui se situent au 8e rang, ce pourcentage est de 13,1 %. (source : Bilan 16 Innocenti)
Nous craignons que ce pourcentage n'augmente dans les mois et les années à venir en raison de la pandémie de COVID19. Il est clair que la crise sanitaire actuelle est aussi une crise des droits de l'enfant. La pauvreté s'accroît et les inégalités s'accentuent.
La pauvreté infantile dans le monde
Le monde a extrêmement bien réussi à lutter contre l'extrême pauvreté. Entre 1990 et 2015, plus d'un milliard de personnes sont sorties de l'extrême pauvreté, atteignant ainsi le premier objectif du Millénaire pour le développement.
Malgré ces progrès, le travail pour mettre fin à la pauvreté est loin d'être terminé, d'autant plus que la pandémie COVID-19 nous confronte à ce que d'aucuns qualifient de "pire récession depuis la Grande Dépression". Des années de progrès risquent d'être perdues.
Selon les dernières estimations de l’UNICEF, la pandémie de COVID-19 a poussé 150 millions d'enfants supplémentaires dans la pauvreté multidimensionnelle - sans accès à l'éducation, à la santé, au logement, à la nutrition, à l'assainissement ou à l'eau- portant le nombre total d’enfants confrontés à ce type de pauvreté à 1,2 milliard d’enfants. Devenus plus vulnérables, ces enfants seront plus exposés à des pratiques telles que le mariage précoce ou à des travaux qu'ils ne sont pas censés accomplir (source: analyse d'UNICEF et de Save the Children).
Nous devons agir maintenant et investir dans les enfants et les familles pour éviter d'abandonner une génération entière et pour préserver des années de progrès dans la réduction de la pauvreté.
A l'heure où la pandémie de COVID-19 menace de détruire des années de progrès dans la réduction de la pauvreté, les gouvernements ont plus que jamais intérêt à renforcer le système de protection sociale.
Nous demandons également à nos gouvernements - fédéral et régionaux - d'accorder la priorité aux enfants et à leurs familles avec un agenda de 5 points pour lutter contre la pauvreté. Il est grand temps d'investir dans la protection sociale et dans une politique favorable aux enfants. Nous devons construire un avenir dans lequel chaque enfant pourra mener une vie heureuse et saine.
Une politique forte au service des familles peut sensiblement améliorer le bien-être de chaque enfant, en Belgique et dans le monde entier.
Les 5 points de l'agenda
- PROTECTION SOCIALE : Etendre et augmenter les allocations et les programmes de protection sociale pour chaque enfant et pour chaque famille.
- SANTE & EDUCATION : Elargir l'accès à des soins de santé et à une éducation de qualité pour tous les enfants.
- SOUTIEN AUX FAMILLES : Soutenir des politiques favorables à la famille, comme les congés parentaux, les congés maladie et les services de garde pour tous les enfants;
- PARTICIPATION : Donner l’opportunité aux enfants et aux jeunes d'exprimer leurs besoins et d'influencer la prise de décision.
- RENFORCEMENT : Prévenir les réductions des budgets alloués à la protection sociale et à la protection de l’enfance et renforcer les budgets consacrés à l’aide au développement.
Soutenus par nos ambassadeurs (Nafissatou Thiam, Henri PFR, Tom Waes et Helmut Lotti), nous demandons à la société dans son ensemble (gouvernements, institutions, organisations de la société civile, entreprises, écoles, jeunes et grand public) à mettre toutes ses forces dans la bataille pour mettre fin à la pauvreté infantile en Belgique et dans le monde et pour protéger les enfants et les familles les plus vulnérables.
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